Steely Dan

En 1968, ils écrivent leurs premières chansons qu'ils jouent dans divers petits concerts. Ils tentent de revendre leur travail d'écriture et de composition et finissent par passer un accord en 1969 avec Jay and the Americans avec lesquels ils effectuent une tournée, collaborant avec eux pendant pas loin de deux ans.

A la fin de cette période, Barbra Streisand enregistre une de leurs compositions, ce qui leur permet de rencontrer le producteur Gary Katz. Sur les recommandations de ce dernier, ils signent un contrat de songwriters avec ABC/Dunhill Records, se déplaçant du coup à Los Angeles. Ecrivant essentiellement pour eux sans vouloir l'affirmer, ils posent alors les bases de ce que sera leur premier album, "Can't Buy A Thrill" sorti en 1972. Un premier album qui viendra juste après la formation officielle de Steely Dan, sur les conseils amicaux et avisés de Gary Katz. Pour cela Becker et Fagen recrutent les guitaristes Denny Dias et Skunk Baxter, le batteur Jim Hodder et le claviériste/vocaliste David Palmer.

La signature Steely Dan est immédiatement évidente dans ce premier album qui trahit le fait que Becker et Fagen préfèrent le jazz, le blues, le R&B et la pop au rock en bonne et due forme. On sent déjà une presque dévotion pour le travail en studio, voulu précis et méticuleux. L'album est un succès commercial mais la tournée qui suit est une catastrophe.

"Countdown To Ecstasy" sort en 1973, c'est un second succès commercial souffrant pourtant de l'absence de hit single.
Steely Dan remplace Hodder par Jeff Porcaro and ajoute le claviériste/vocaliste Michael McDonald pour réaliser "Pretzel Logic" en 1974, autre succès d'importance dans les charts américains avec notamment la chanson "Rikki Don't Lose That Number".
Mais les tournées ne se passent toujours pas comme voulu, loin de là. Ils décident donc de les cesser et se concentrer exclusivement sur le travail en studio. Ils y réalisent leur vision musico-poétique avec une patience d’orfèvres, s’entourant non seulement de la crème des musiciens de studio, mais de grands solistes de jazz tels que Wayne Shorter, Phil Woods ou Victor Feldman. C’est l’époque où le groupe/duo n’existe que par ses enregistrements.

Naîtront alors quatre albums qui sont majeurs dans l'esprit du public : "Katy Lied", "The Royal Scam", "Aja", and "Gaucho".
Pour "Katy Lied" en 1975, Becker et Fagen font appel à Dias, Porcaro, au guitariste Elliot Randall, au saxophoniste Phil Woods, au bassiste Wilton Felder, au percussioniste Victor Feldman, au claviériste Michael Omartian et au guitariste Larry Carlton. "Katy Lied" est un énorme succès.
Tout comme l'est "The Royal Scam" qui suit en 1976.
En 1977, "Aja" est encore plus policé et possède de vraies consonances jazz avec Wayne Shorter, Lee Ritenour et The Crusaders en soutien. "Aja" est un carton absolu, devenant un des premiers disques de platine et rentrant dans le top five, gagnant le respect des musiciens jazz américains. Le clarinettiste Woody Herman enregistrera d'ailleurs ensuite un album fait de composition de Becker et Fagen.
Suivra enfin "Gaucho" en 1980 après changement de maison de disques. "Gaucho" entre dans le top ten et fait un tabac au niveau des ventes.

La séparation se fait à la fin de cette série, en 1981, emmenant les deux artistes vers une carrière solo. Ils effectuent toutefois de régulières collaborations en studio sur leurs albums solos respectifs et des concerts communs dans les années 90.
En 2000, c'est la reformation de Steely Dan avec deux nouveaux albums à la clef : "Two Against Nature" la même année et "Everything Must Go" en 2003.
L'ensemble de leur carrière est très bien documentée dans leur site web : steelydan.com.

Discographie des albums studio :

1972 : Can't Buy A Thrill
1973 : Countdown to Ecstasy
1974 : Pretzel Logic
1975 : Katy Lied
1976 : The Royal Scam
1977 : Aja
1980 : Gaucho
2000 : Two Against Nature
2003 : Everything Must Go